Claude Moïse

Les trois âges du constitutionnalisme haïtien. Indépendance, occupation étrangère, démocratie : ruptures et continuités

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Le constitutionnalisme haïtien a une riche histoire. Inscrit dans le mouvement de lutte de libération du peuple haïtien de la colonisation et l’esclavage, il s’est affirmé dans une singularité historique que plusieurs auteurs, observateurs, hommes politiques n’ont pas manqué de souligner depuis la fin du 18e siècle. Aujourd’hui encore Claude Moïse s’y attelle avec d’autant plus de vigueur analytique que la crise de l’État et de la société nationale révèle de telles dérives de la gouvernance haïtienne qu’elle
hypothèque le destin de la nation.
Comme elles le font depuis trente ans les Éditions du CIDIHCA accueillent avec grand intérêt les œuvres de l’auteur de Constitutions et luttes de pouvoir en Haïti. Cette nouvelle publication Les trois âges du constitutionnalisme haïtien reprend et amplifie son article paru au No 1 des Cahiers de la Chaire Louis-Joseph Janvier (juillet-décembre 2014) de l’université Quisqueya. L’auteur avertit qu’il ne s’éloigne pas de ses travaux déjà publiés, qu’il y puise, au risque de se répéter, les matériaux pour une nouvelle exploration de la question constitutionnelle dans ses dimensions historiques et sociétales. Ce qui l’amène à renouveler ses réflexions, à resserrer ses points
de vue et à revisiter l’histoire constitutionnelle.
Depuis 1986, l’intérêt pour la question constitutionnelle ne s’est jamais démenti. Dans l’effervescence démocratique des temps présents, la nécessité de repenser le cadre de l’organisation de la gouvernance du pays est au cœur de la longue « transition » post Duvalier qui, d’échecs en échecs, s’est transformée en une grave crise nationale. Claude Moïse trouve cependant « important de rappeler que ce que nous appelons l’État traditionnel n’a pas toujours été, à tout moment de l’évolution historique, un
État arbitraire, despotique, dépourvu de toute espèce de légalité à opposer à un État de droit démocratique idéal dont nous serions la première génération à promouvoir l’avènement...que les batailles constitutionnelles et juridiques n’étaient point que gesticulation de politiciens, que les luttes pour la liberté et pour l’instauration du règne véritable de la loi traversent toute notre histoire politique... » Que nous avons encore beaucoup à apprendre de notre patrimoine constitutionnel.