Les anciens ont considéré que devaient être tenues séparées de la science, les activités techniques et surtout la pratique des affaires lucratives, jugées indignes de l’homme libre. La vision antique de la science prévalait encore au moyen-âge, mais au début du XVe siècle, les Portugais, engagés dans l’expansion maritime, ont commencé à associer technique et science dans le cadre de projets avant tout mercantiles. Dès lors, la science, prise en charge par des princes et des marchands, devient de plus en plus un facteur d’importance majeure dans les confrontations entre les nations de l’Europe rivalisant pour la domination du monde. Telle est la thèse développée par Vertus Saint-Louis dans Sciences et outre-mer.